OBSKURE
Razed In Black "Damaged" review


Damaged
.:: 2003 :: Cleopatra Records ::.

Le plus gothique des surfers nous a concocté Damaged, un album à base de machines et d’électricité. Si les précédents disques de notre Hawaïen lorgnaient vers un métal industriel plaisant et très bien fait, fort est de constater que la nouvelle orientation se tourne d’avantage vers l’électronique que vers les guitares, et cela dès le début, avec un « Blush » limite trance, à la rythmique technoïde. Le chant, limpide, est toujours en place, mais les 6 cordes se font moins présentes, et servent davantage de fonds sonore. « Share this Poison » confirme le propos, et nous distille une mélodie qui fleur bon l’electro-pop, délivrant ainsi un effet de mélancolie non négligeable. On sent que Romell souhaite sortir de la case dans laquelle on l’a collé, et réussi haut la main son pari osé. Puis au bout de 4 titres, lorsque « I’ll Damage You » apparaît, les guitares reprennent leur droit, soutenues par des claviers, et achèvent l’auditeur à grand renfort de rythmique stellaire. Ca, c’est du Razed In Black, et ça continue sur « Am I 2 Blame », véritable bombe métal-indus, qui explose les tympans de sa déflagration hors norme. On en redemande. Les invités sont légions sur Damaged, et c’est donc avec surprise que l’on croise des membres de Spahn Ranch, Soil & Eclipse, ou encore Inertia au détour des méandres de cet album. Mais plus qu’une belle brochette de guest-stars, ce disque est une vraie révolution, et fait de Razed In Black le chaînon manquant entre Nine Inch Nails et Apoptygma Berzerk (si si, c’est possible !). Reste à espérer que le prodige Romell y trouve son public, car il le vaut amplement, surtout qu’une galette bonus est proposée, offrant nombres de remix prestigieux (notamment de Eve of Destiny ou encore Assemblage 23) ainsi que deux vidéos live du groupe.